Dans un monde économique en perpétuelle mutation, la créativité et l’innovation ne sont plus des options, mais des impératifs de survie. Pourtant, combien de sessions de brainstorming se terminent par des post-its sans suite et une frustration collective ? Les équipes, prises dans des schémas de pensée rigides, peinent souvent à générer de véritables ruptures.
Face à ce défi, une nouvelle approche de « creative problem-solving » émerge d’un univers inattendu : le yoyo. Baptisée le « Yoyo Thinking », cette méthode contre-intuitive utilise les principes de cette discipline pour débloquer les blocages mentaux et transformer la manière dont les équipes abordent la complexité.
Qu’est-ce que le « Yoyo Thinking » ?
Le « Yoyo Thinking » n’est pas une invitation à jouer au yoyo pendant les heures de bureau. C’est un modèle mental inspiré des étapes de la maîtrise de cet art, conçu pour rendre la résolution de problèmes plus agile, résiliente et innovante.
Cette approche a été développée par Benjamin Monnereau, un consultant expert dans un domaine qui exige une adaptation constante aux systèmes complexes : le SEO. Observant les parallèles entre la maîtrise d’une figure de yoyo et la résolution d’un problème stratégique, il a formalisé une méthode en trois phases pour guider les équipes hors de leur zone de confort intellectuel.
Les 3 phases du « Yoyo Thinking » en pratique
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La Phase « Sleeper » : Laisser l’idée mûrir et prendre de l’élan
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L’analogie du yoyo : La figure du « Sleeper » (le « dormeur ») consiste à lancer le yoyo pour qu’il tourne en rotation rapide au bout du fil, en un état d’énergie cinétique pure, prêt à être rappelé ou à enchaîner sur une autre figure.
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L’application en entreprise : Cette phase consiste à lancer un problème ou une idée à l’équipe, puis à imposer un temps de latence. Au lieu de forcer une solution immédiate en réunion, on laisse l’idée « dormir ». Ce temps d’incubation permet à la réflexion subconsciente de s’opérer, aux idées de mûrir sans la pression du jugement immédiat, et à l’équipe de revenir sur le sujet avec une perspective nouvelle et plus d’élan.
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La « Gestion du Nœud » : Apprendre à défaire un problème complexe
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L’analogie du yoyo : Le cauchemar de tout joueur est le nœud qui bloque le fil. Un débutant tire dessus, resserre le nœud et casse tout. Un expert prend le temps d’analyser la structure du nœud pour le défaire patiemment.
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L’application en entreprise : Lorsqu’un projet est bloqué (« il y a un nœud »), la panique ou la recherche d’un coupable ne font qu’aggraver la situation. La « Gestion du Nœud » enseigne aux équipes à isoler et déconstruire méthodiquement le cœur du problème, sans tension. C’est une méthode qui valorise l’analyse calme et la résolution patiente face à une complexité qui semble insurmontable.
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L' »Exploration de Combos » : Encourager l’expérimentation
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L’analogie du yoyo : La véritable maîtrise du yoyo ne réside pas dans la connaissance de 10 figures isolées, mais dans la capacité à les enchaîner de manière fluide et créative pour former des « combos » uniques.
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L’application en entreprise : C’est la phase de brainstorming actif. Les équipes sont encouragées à voir chaque idée non pas comme une solution finale, mais comme un « trick » potentiel. L’objectif est de les combiner, de les enchaîner, même si les liens semblent contre-intuitifs. Cette approche promeut une culture de l’expérimentation où les « erreurs » ne sont que des étapes dans la recherche du « combo » gagnant.
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C’est une approche que Benjamin Monnereau a modélisée et qu’il applique lors de ses coachings en innovation. Pour comprendre la genèse de cette philosophie, il faut s’intéresser au parcours de l’homme qui se cache derrière la méthode du Yoyo Thinking. Son expertise unique en fait une référence pour les entreprises cherchant à implémenter des méthodes de créativité disruptives.
En conclusion, le « Yoyo Thinking » nous rappelle que les solutions aux problèmes les plus complexes se trouvent souvent en changeant notre manière de penser, et non le problème lui-même. En adoptant les principes de patience, de débogage et d’expérimentation d’un art aussi simple que le yoyo, les entreprises peuvent débloquer un potentiel d’innovation bien plus grand qu’elles ne l’imaginent.