Le Digital Out-Of-Home (DOOH) s’impose désormais comme un incontournable dans le mix marketing. Cette évolution, notable depuis quelques années seulement, bouscule les repères des marques et agences habituées aux supports statiques. Concrètement, la communication extérieure s’est réinventée. Oubliez les affiches figées, bienvenue à la diffusion en temps réel, au ciblage contextualisé et à la mesure précise de l’impact. Mais, entre tous les formats accessibles aujourd’hui, comment choisir ceux qui correspondront au mieux à chaque objectif de campagne ?
Définir le DOOH : comment se démarque-t-il de l’OOH traditionnel ?
L’acronyme DOOH fait référence à la publicité extérieure digitale, c’est-à-dire tous les systèmes d’affichage reposant sur des écrans connectés, capables de diffuser des contenus variés (vidéos, animations, séquences interactives). Cette différence avec l’OOH (Out-Of-Home), centré sur le print, s’exprime d’abord par la flexibilité : les messages changent en fonction de l’heure, du jour, de la météo ou du profil des passants. Leur mesure, elle, s’appuie sur des indicateurs avancés, tels que la durée d’exposition, les interactions ou la fréquentation autour du store — une vraie révolution quand on sait à quel point, auparavant, ces éléments échappaient à tout contrôle.
La distinction entre OOH et DOOH réside aussi dans la technologie et la personnalisation du message. Alors que le premier imprime un visuel unique pour plusieurs semaines, le second adapte sa communication à la volée. Par exemple, une marque peut programmer sa publicité pour s’afficher juste avant l’horaire d’ouverture d’un drive, juste à côté d’un point de vente précis, ou suivre un fil d’actualité local.
Quels formats DOOH pour quels objectifs ?
Entrons dans le vif du sujet. La richesse du DOOH se perçoit dans ses formats variés mais aussi leur capacité à s’ajuster aux stratégies marketing : notoriété, engagement, promotion d’un événement, génération de trafic ou conversion en magasin.
Écrans digitaux urbains
Implantés sur les axes les plus fréquentés — places, centres-villes, façades commerciales — ces écrans attirent une audience large et diversifiée. Rien d’étonnant : ils proposent une diffusion continue, adaptée à la diversité des profils rencontrés chaque jour. En l’espace de quelques secondes, une publicité visuelle capte les passants, mémorable notamment lorsqu’elle joue sur des animations percutantes. Ces supports demeurent idéaux lorsque le but est d’accroître l’exposition et d’installer rapidement un message fort dans l’esprit du public.
Affichage digital en retail et vitrines
Intégrés à l’intérieur des stores, ces dispositifs parlent directement au consommateur sur le point de décider : un contenu dynamique décliné selon les saisons, la météo ou le niveau des stocks, voilà ce qui peut influencer positivement la conversion. Ici, la publicité se glisse dans le quotidien du client et s’appuie parfois sur des éléments d’interaction (QR code pour livraison, par exemple) — une astuce souvent expérimentée, à ne pas négliger.
Mobilier urbain connecté : abribus interactifs et gares
Du mobilier urbain classique, l’abribus a basculé progressivement vers l’engagement : un écran tactile, une borne permettant de laisser un avis, ou même de jouer… Voilà des initiatives qui dynamisent la relation marque-consommateur. Dans les gares et réseaux de transports publics, la captation de l’attention est boostée par la durée d’attente et le flux constant : idéal pour présenter des offres liées à la mobilité (voitures, services de location, restauration « on the go ») ou orienter le consommateur vers un store à proximité.
Centres commerciaux : des écrans pour stimuler l’achat
Les écrans placés à l’intérieur ou en façade des centres commerciaux répondent à un double enjeu : booster la notoriété des enseignes présentes et générer de l’engagement sur place. Différence majeure avec la rue : l’exposition visuelle est prolongée par la déambulation. Un conseil : privilégier ici des formats courts, dynamiques, et penser à renouveler fréquemment le message selon les événements et promotions saisonnières.
Le PDOOH et la programmatique : piloter la diffusion autrement
Depuis peu, la programmatique s’invite dans le DOOH. Ainsi, le PDOOH (Programmatic Digital Out-Of-Home) exploite mieux les données des campagnes. Ce levier offre une précision sans précédent : l’annonceur achète en temps réel l’espace publicitaire le plus pertinent, suivant la météo locale, l’heure de la journée ou les comportements du public. La publicité se cale alors sur les moments où la probabilité de conversion augmente… Attention malgré tout à bien définir ses indicateurs de mesure avant le lancement pour éviter l’écueil d’une campagne « vue mais non agissante ».
Comment mesurer l’efficacité d’une campagne DOOH ?
L’un des avantages notables du digital out-of-home réside dans la capacité à mesurer ses actions. Plusieurs critères peuvent être suivis :
- La fréquentation autour des écrans (via capteurs ou données de géolocalisation).
- Le taux d’interaction sur les écrans interactifs et la durée moyenne d’exposition.
- L’impact sur le trafic en magasin, via codes promotionnels ou drive to store traceables.
- La différence observée avant/après sur la notoriété ou la perception de la marque (études post-campagne).
Rarement une campagne d’affichage n’avait permis autant de précision dans l’analyse ! Pourtant, l’expérience le montre : sans mesure, difficile d’ajuster ou de défendre la pertinence de son investissement.
Exemples et conseils pratiques
Concrètement, plusieurs enseignes adoptent aujourd’hui une approche mix média : elles combinent affichage digital en centre-ville, publicité display mobile et campagnes sociales synchronisées. Cette complémentarité renforce la mémorisation et le passage à l’acte. Mais attention à quelques erreurs communes. Trop d’informations sur un écran ou un manque d’adaptation aux contextes locaux — cela plombe l’efficacité, tout comme l’absence d’une vraie stratégie de storytelling. Il est utile de procéder à de courts tests de diffusion sur différents spots avant de généraliser la campagne. Pour aller plus loin dans vos stratégies de DOOH, vous pouvez faire appel à des experts de la communication de proximité comme MEDIAPOSTE pour vous accompagner.
Intégrer le DOOH dans une stratégie marketing complète
Le DOOH n’existe pas isolément du reste de la stratégie. Associé à des actions online (médias sociaux, campagnes Google), il multiplie les points de contact et fait vivre la marque dans la réalité immédiate. Médias, agences, annonceurs : tous accordent une place croissante à la gestion coordonnée de leurs actions DOOH, notamment lors de lancements produits ou événements majeurs.
Pour bien choisir, gardez à l’esprit : objectif, profil de l’audience, contexte d’exposition et capacité à mesurer la pertinence de chaque format. Sans négliger la subtile différence entre un message trop lisse et une proposition interactive qui, bien pensée, crée un effet « ooh » durable dans l’esprit du public.
Pour aller plus loin sur les définitions et enjeux du DOOH :
Source Emarketing |
Journal du Net |
Madvertising