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Même s’il ne représente qu’à peine 1 % de l’emploi régional, la mer est un petit secteur important en Bretagne. Les activités liées à la mer mobilisent des métiers divers, soit directement, soit indirectement. Pour la pêche par exemple, un emploi sur l’eau génère quatre à cinq emplois à terre, en maintenance, logistique, commercialisation, construction... Il y a les marins, pêcheurs ou marins du commerce ; il y a celles et ceux qui construisent les navires, militaires et civils, de pêche et de plaisance. Sur la frange littorale, il y a les « cultivateurs », éleveurs de poissons et de coquillages. Sans oublier quelques surfeurs, des moniteurs, de voile et autres activités nautiques, et aussi des chercheurs, très actifs dans ce secteur.
Entre terre et mer, les ports sont des éléments stratégiques pour la Bretagne et ses 2700 km de côtes. La région en compte plus d'une vingtaine, dont les trois principaux, Brest, Lorient et Saint-Malo, assurent la grande majorité du trafic européen et international de marchandises.
Commerce, pêche, plaisance, transport de voyageurs, marine... De multiples activités y cohabitent et se déclinent en de nombreux métiers souvent méconnus.
"Les métiers du port" - Une animation du site http://lebonplan.nadoz.org
Oui. La vie à bord est rythmée par le travail : c’est d’abord le poisson qui commande. Le métier est dur, c’est incontestable. Un bateau est toujours en mouvement, bruyant, le pont est glissant, lubrifié par les poissons, balayé par l’eau et par le vent. En revanche, c’est aussi un métier de nature, on y vit au grand air du large, en partageant une aventure en équipage. Chaque sortie est différente de la précédente. Les patrons font des efforts pour améliorer les conditions de vie à bord. Et les salaires distribués peuvent, si la pêche a été bonne, être attractifs pour un jeune matelot compétent.
Si. La pêche manque de bras, les marins vieillissent, la marine marchande cherche des officiers. Certes, l’effectif global des marins a décru, mais la pyramide des âges des navigants fait que des retraités en nombre doivent être remplacés. La pêche peine à trouver et à retenir des matelots qualifiés. Les équipages bougent souvent sur les ponts et certains jeunes formés cherchent plutôt un emploi à terre. Electriciens et spécialistes des machines marines sont des espèces recherchées sur les navires, petits et gros.
Oui, mais... L’industrie nautique est en forme. Mais sa santé dépend fortement de l’économie mondiale. Et aussi du nombre de places dans les ports de plaisance, insuffisant en Bretagne. Les emplois offerts se trouvent en fait sur les quais et non en mer. Les entreprises cherchent des professionnels du bois (pour les aménagements intérieurs), de la mise en oeuvre des plastiques (pour les coques) et des monteurs-accastilleurs pour installer à bord les options demandées par le client. Autour des ports, des niches se créent, des emplois s’installent : pour l’accueil des plaisanciers, pour l’entretien des bateaux, pour l’animation sur les pontons et le littoral, pour l’enseignement et la pratique des activités nautiques.
Non. La pratique est indispensable pour bien intégrer les connaissances et savoir-faire nécessaires pour bien mener son navire. De plus l’expérience acquise sur l’eau permet d’obtenir des qualifications de niveau supérieur ; la formation continue est une réalité dans le milieu maritime. Mais une solide formation de base, bac professionnel ou diplôme de l’ENSM (L’Ecole nationale supérieure maritime), est recommandée avant de se jeter à l’eau. A la pêche, les techniques, les matériels évoluent, les demandes des consommateurs aussi. Il faut préserver la ressource, discuter avec des scientifiques, comprendre un bilan comptable. Au commerce, les machines et les équipements sont complexes et nécessitent des connaissances pointues en mécanique, électronique, hydraulique, pneumatique... Il faut aussi savoir gérer une équipe. Et c’est pareil en cultures marines. Management, investissements, marketing, rentabilité, productivité, etc. font partie du quotidien du responsable d’un établissement conchylicole.
De moins en moins... On parle souvent de « carrières courtes » pour les marins. Sur les navires , les équipages se font et se défont au fil du temps. On passe d’un bateau à l’autre, d’un type de navigation à un autre, selon les opportunités du moment. On peut aimer voyager autour du monde, puis vouloir se rapprocher des côtes et de ses enfants, voire, l’âge venant, poser son sac à terre et trouver une activité plus sédentaire. Les formations maritimes de tous niveaux favorisent ce va-et-vient. Les connaissances et les savoir-faire des marins sont appréciées à terre, avec en plus l’autonomie, la polyvalence, la prise de responsabilités... A l’inverse, le milieu maritime accepte aussi de « maritimiser » certaines compétences en embarquant des électromécaniciens ou des frigoristes par exemple.
Avec 2700 kms de côtes (le tiers du littoral français) et aucune commune à plus de 80 kms de la mer, la Bretagne est incontestablement une région maritime. Au large, sur le littoral, dans les ports et plus à l’intérieur des terres, les activités liées à la mer mobilisent des métiers divers, soit directement, soit indirectement. Pour la pêche par exemple, un emploi en mer génère quatre à cinq emplois à terre, en maintenance, logistique, commercialisation, construction... Même s’il ne représente qu’à peine 1 % de l’emploi régional, la mer est un secteur important pour la Bretagne, essentiel en terme d’identité régionale ou d’aménagement du territoire..
Leur nombre a fortement diminué, mais on recense encore entre 5 et 6 000 marins pêcheurs environ dans les différents quartiers bretons, soit 30 % de l’effectif national, avec une dominante pour la petite pêche (2400 inscrits) et la pêche au large (1500). La Bretagne est la 1e région française pour le volume de produits débarqués. 11% de l'effectif a plus de 55 ans. Les marins du commerce sont 4 500. Ils naviguent au loin sur sur des porte-conteneurs, des pétroliers, etc., ou plus près des côtes sur des caboteurs entre deux ports français, ou encore entre les îles sur des navires à passagers. Si les cultures marines et l’élevage de poissons de mer sont peu développées, plus de 45 % des surfaces conchylicoles françaises sont concentrées en Bretagne. Les établissements (huîtres, moules, etc.) compte plus de 600 entreprises et emploient 2 500 actifs, chefs d’entreprises, actifs familiaux et salariés permanents. Il faut noter que la région fournit 90 % de la production nationale d’algues marines.
Gros employeurs du secteur, les industries nautiques et la construction navale, civile et militaire, salarient 13 000 personnes. Quelques grandes entreprises à Concarneau, Brest, Lorient et Saint-Malo côtoient de nombreux petits chantiers répartis sur la côte. On y pratique la construction à l’unité, l’entretien et la réparation de navires de pêche ou de plaisance. Quelques entreprises sont spécialisées, sur la course au large ou les vieux gréements. Les activités nautiques, voile, surf, etc. emploient environ 2 000 personnes, souvent à temps partiel. Elles représentent environ 600 emplois en équivalent temps plein, répartis à 90 % dans des associations. Les ports de plaisance génèrent quant à eux 220 emplois permanents. Et enfin, il ne faut pas oublier les quelques 2 600 chercheurs/euses bretons/nes dont l’activité principale est tournée vers la mer. Universités, écoles d'ingénieurs et entreprises se retrouvent d’ailleurs avec d’autres partenaires dans les actions initiées au sein d’un pôle de compétitivité à vocation mondiale : Mer Bretagne (sécurité et sûreté maritimes, naval et nautisme, ressources énergétiques marines, ressources biologiques marines, environnement et aménagement du littoral).
Les fiches "Perspectives" présentent le secteur en Bretagne. Points de repères, formations, descriptifs du secteur.
A télécharger : les métiers de la navigation, de la pêche et de l'aquaculture en Bretagne